Page:Fabre d’Envieu - Noms locaux tudesques, deutsche Ortsnamen, 1885.djvu/319

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 289 —

münster ; — -dorf, -feld, -holz, -rieder, -see ; — Westerburg, -dorf, -hard, -haus, -horn, -marsch, -hausen, -heim, -kotten, -loo, -mühlen, -wald, Wester-Zelle ; — Westphalie (plaine occidentale, p.  190) ; — le Far West (l’ouest éloigné : angl. far, éloigné).

On trouve aussi cette racine dans les noms de Wesen-Ufer (petite ville située à l’ouest de l’Inn, en face de Passau qui est situé au sud-est : Ufer, rivage), de Wesen (ville située sur la rive occcidentale du Wallenstädter See), et le nom du Weser (jad. Wisahara = fleuve occidental, par rapport aux tribus celto-cimbriques qui venaient des bords de la mer Noire et aux hordes tudesques dont le centre d’émigration était au-delà du Caucase. Voyez plutôt, au sujet de ce fleuve, l’App. T).

Süd, sud, midi (holl. zuid, angl. south) ; süder, méridional. Ce mot dériverait de l’ancienne forme sundar (nach der Sonne hin). Le vieux h. all. sund paraît être en rapport avec Sonne (soleil) et indiquerait le sunny south (le sud ensoleillé) des Anglais[1] : Südgau (partie de l’Alsace nommée jadis Sundgau,

  1. Le mot sud se rattache à zünden, prendre feu, s’enflammer ; mettre en combustion ; allumer, enflammer (latin cendo, incendo) et à sieden, bouillir, bouillonner ; être en ébullition ; faire bouillir (dan. syde, suéd. sioda, angl. to seeth, bouillir). Ceux qui prenaient leur part de la victime dans les sacrifices se nommaient sudnautar = Sudgenossen (compagnons de l’objet cuit, rôti ou bouilli). Le sud est le côté du bouillonnement, de la cuisson, de la chaleur. En sanscr. svid signifie « sueur ; » en v. norois svid, sveid, svidum (je brûle), svidinn (brûlé) ; en suéd. sveda (brûler) ; dan. svie, svedja (dejectis arboribus ignem subjicere, ut in cineribus frumentum seratur) ; en v. h. all. suid (renversement, abatis, destruction) indique l’idée d’abattre et de mettre le feu (voy. p. 184).

    La même racine a donné le lat. sidus (astre, étoile, constellation ; — c.-à-d. [objet] brillant, à l’instar d’un feu qui resplendit