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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 1.djvu/416

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notice qu’ils distribuaient aux Expositions de Paris et de Londres, déterminaient comme il suit, la puissance des diverses locomobiles selon leurs destinations.

La machine de la force de 4 chevaux convient aux petites localités. Elle pèse 2 000 kilogrammes, et coûte environ 4 000 francs ; elle consomme 1 450 litres d’eau et 176 kilogrammes de houille par journée de dix heures, et fait battre de 65 à 75 hectolitres par jour. Un seul cheval suffit pour la traîner.

La machine de 5 chevaux fait battre de 75 à 95 hectolitres de blé fauché, par journée de dix heures ; c’est la locomobile rurale proprement dite. Deux chevaux la traînent aisément sur une route tolérable, car son poids n’est que de 2 500 kilogrammes ; son prix s’élève à 4 750 francs. Sa consommation journalière est de 1 820 litres d’eau et de 225 kilogrammes de combustible. Cette machine est propre à être prise en location, les fermiers l’envoient chercher et la renvoient.

Les machines de 6 à 10 chevaux, dont le poids varie de 2 700 à 3 750 kilogrammes et le prix de 5 000 à 7 000 francs battent de 75 à 195 hectolitres de blé fauché par jour ; mais elles sont applicables à une foule d’autres travaux, et les constructeurs les recommandent aux propriétaires fonciers et aux cultivateurs qui ont des moulins, des instruments de grange, des pompes, des scieries de bois, etc., à faire mouvoir. Elles consomment de 2 000 à 3 600 litres d’eau et de 275 à 475 kilogrammes de houille par dix heures. Ces machines, dont la force est déjà plus grande que celle dont les agriculteurs ont généralement besoin, conviennent aux grandes fermes où il y a beaucoup de bois à scier, de vastes greniers à ranger, un grand nombre d’instruments d’exploitation à mettre en mouvement.

Fig. 213. — Locomobile de M. Anjubault.

Nous terminerons ces considérations générales sur les locomobiles agricoles, en mettant sous les yeux de nos lecteurs, comme application de ce qui précède, les modèles de locomobiles qu’exécutent aujourd’hui les principaux constructeurs de Paris.

Nous avons déjà donné le modèle de la locomobile de M. Calla (page 404). La figure 211 (page 408), représente la locomobile construite par M. Durenne ; la figure 212 (page 409), la locomobile qui sort des ateliers de MM. Cail et Cie ; la figure 213, celle de