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Fig. 271. — Expérience du cerf-volant électrique faite par Romas, le 7 juin 1753, dans les allées de la ville de Nérac.


ché à un toit, on crut pouvoir la manier sans danger. On en pelota environ 40 mètres ; mais le cerf-volant s’étant par hasard un peu soulevé par l’effort du vent, le conducteur ne toucha plus au toit, et celui qui le tenait sentit dans les mains un craquement si fort, et dans le corps une commotion si violente, qu’il fut obligé de tout lâcher. La corde qu’il abandonna tomba sur le pied de l’un des assistants, qui éprouva une forte secousse.

Le mémoire dans lequel Romas décrit l’expérience admirable que nous venons de rapporter, se termine par des conseils aux personnes qui, selon son expression, « ayant un courage mâle », voudraient faire la même tentative. Ces conseils donnés avec une précision rigoureuse, sont en harmonie avec les faits les mieux établis en électricité, et la science moderne ne trouverait aucun changement à y apporter. Les indications données par Romas pour se mettre à l’abri des dangers de l’électricité soutirée des nuages par le cerf-volant, sont applicables aux barres métalliques. Si elles avaient été connues plus