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Fig. 322. — Volta construit en décembre 1799 l’électro-moteur ou pile électrique (page 619).


pétitions de principe, et appliquant, comme confirmation de ses idées, les mêmes raisonnements à la construction d’un instrument, ait fini par découvrir, en dépit de tout, le plus merveilleux appareil que la physique possède, par réaliser la plus étonnante conquête faite jusqu’à nos jours sur les forces naturelles qui régissent l’univers.

Mais remarquons-le, si Volta commit une erreur théorique qui n’a été bien reconnue qu’à notre époque, il ne tomba dans aucune confusion dans le classement et l’interprétation générale des phénomènes compliqués dont il embrassait l’étude. Il fut toujours logique et conséquent avec lui-même. Malgré les vices de son interprétation théorique, il eut le grand mérite de conserver intact l’ensemble synthétique des faits qu’il étudiait ; en un mot, il ne commit jamais de confusion expérimentale. Au contraire, Galvani et Fabroni étaient tombés dans la confusion : Galvani, en réunissant dans la même explication la contractilité organique des animaux et la source des effets électriques, deux phénomènes essentiellement différents et qui exigeaient chacun une étude spéciale et ap-