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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 1.djvu/675

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Fig. 342. — La grande pile de l’École polytechnique construite en 1813, par l’ordre de Napoléon Ier (page 670).


Davy essaya de soumettre à l’action de la pile, la silice, l’alumine et la glucine, selon le procédé imaginé par Berzélius et Pontin. Mais il échoua dans cette tentative d’analyse électrique, car ces oxydes ne donnèrent point d’amalgame avec le mercure. En traitant par le potassium la silice, la magnésie, l’yttria et la glucine, de manière à déplacer l’oxygène de ces bases, il reconnut bien que ces substances étaient des oxydes, mais il ne put isoler assez bien leur radical pour s’assurer s’il était métallique. La solution de cette question était réservée à Berzélius et à MM. Woehler et Bussy.

Le magnifique ensemble de découvertes contenu dans la longue série des recherches de Davy, que nous venons d’exposer, remplissait glorieusement toutes les conditions du programme de prix publié en 1801 par l’Institut national de France. En 1808, la France honora dignement le génie du physicien anglais, en lui décernant le prix fondé par le premier Consul « pour ses découvertes annoncées dans les Transactions philosophiques de 1807 ».

Faisons bien remarquer pourtant que ce ne fut pas, comme on l’a toujours dit jusqu’ici,