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tembre 1846. On y faisait usage du télégraphe à aiguille de MM. Wheatstone et Cooke. Mais cette ligne fonctionnait mal, et ce n’est qu’au bout de dix ans, lorsque le gouvernement belge s’attribua le monopole de ce service, que les lignes furent construites avec activité. Le réseau belge se composait, en 1862, de 2 000 kilomètres de lignes, comprenant plus de 5 000 kilomètres de fils. Le système Morse est celui qui prédomine en Belgique.

La Hollande avait précédé de quelques mois la Belgique dans cette voie ; car sa première ligne (d’Amsterdam à Rotterdam) fut ouverte le 29 décembre 1845. Ce n’est toutefois qu’en 1852, qu’une loi prescrivit la création d’un réseau télégraphique.

La première ligne allemande fut installée dans le duché de Hesse, entre Mayence et Francfort. Le succès de cette ligne éveilla l’attention du gouvernement prussien, qui mit à profit le nouveau procédé télégraphique pour relier le palais de Berlin avec celui de Potsdam. En 1850, le réseau télégraphique de la Prusse était de plus de 600 lieues, et sa longueur presque double de celle du réseau français. Voici la liste des principales lignes qui se trouvaient établies en Prusse au mois de juin 1850 :

1o De Berlin à Francfort, 180 lieues ;

2o De Berlin par Cologne à Aix-la-Chapelle, par Potsdam, Magdebourg, Ochers-Leben, Brunswick, Hanovre, Minden, Hamm, Dusseldorf, Deutz, Cologne et Aix-la-Chapelle, 190 lieues ;

3o De Dusseldorf à Elberfeld, 8 lieues ;

4o De Berlin à Hambourg, par Wittemberg, Haguenau, Hambourg, 76 lieues ;

5o De Berlin à Stettin, 36 lieues ;

6o De Berlin à Oderberg (ville frontière de l’Autriche), par Francfort, Liegnitz, Breslau, Oppeln, Kosel, Ratibor et Oderberg, 144 lieues ;

7o De Halle à Leipzig et de Leipzig à Berlin et Francfort, 200 lieues ;

8o De Berlin à Kœnigsberg, communiquant avec Stettin et Swinemunde.

Le système qui fut à cette époque, adopté en Prusse, était le télégraphe à cadran et à vocabulaire alphabétique, assez heureusement modifié par M. Siemens de Berlin. La plus grande partie des fils était enfermée sous le sol, le reste était disposé sur le bord des grandes routes.

L’Autriche était en 1855, en possession des lignes suivantes ;

1o De Vienne à Prague par Olmütz, 122 lieues ;

2o De Vienne à Brünn, par Prague, 108 lieues ;

3o De Vienne à Presbourg, 18 lieues ;

4o De Vienne à Oderberg, par Prévau, 75 lieues ;

5o De Vienne à Trieste, par Bruck, Cilli et Laybach, 146 lieues ;

6o De Vienne à Salzbourg, par Linz, et communiquant avec les lignes télégraphiques de Bavière, 80 lieues ;

7o De Prague aux frontières de Saxe, et des frontières à Dresde ;

8o D’Oderberg à Cracovie ; de Salzbourg à Inspruck ; d’Inspruck à Bregenz ; d’Inspruck à Botsen ; de Steinbruck à Agram.

Les lignes établies en Saxe à la même époque, étaient :

1o De Leipzig à Hof, 48 lieues ;

2o De Leipzig à Dresde, 32 lieues ;

3o De Dresde à Kœnigstein, 8 lieues ;

4o De Dresde aux frontières de la Bohême, 14 lieues ;

5o De Dresde à Hof, 48 lieues.

Les lignes de la Bavière à la même époque, sont établies :

1o De Munich à Salzbourg, 38 lieues ;

2o De Munich à Augsbourg, 16 lieues ;

3o D’Augsbourg à Hof, par Nurenberg et Bamberg, 100 lieues ;

4o De Bamberg à Francfort, par Wurzbourg et Aschaffenbourg, 64 lieues.

L’Allemagne avait encore à la même épo-