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Fig. 61. — Télégraphe imprimeur de Hughes.


vier. Comme à chaque trou du disque I correspond une lettre du clavier, si l’on appuie sur la touche du clavier, sur la touche Z, par exemple, aussitôt la dent correspondant à cette touche s’élève au-dessus du disque, et le papier tournant est poussé par le rouleau J, contre la même lettre du disque imprimeur.

Telles sont les dispositions essentielles du télégraphe Hughes.

Ce que l’on peut reprocher à cet appareil, c’est la fatigue à laquelle il condamne l’employé, forcé de relever trop souvent un poids de 50 à 60 kilogrammes, d’exécuter sur le clavier un jeu difficile autant que rapide, et, en même temps, de suivre attentivement des yeux la dépêche qui s’imprime.

La complication du télégraphe Hughes est son mauvais côté. Son mécanisme est si délicat qu’il exige des réparations fréquentes, et qu’un mécanicien doit toujours se tenir prêt à porter remède à ses dérangements. On a toujours un appareil de rechange, pour le substituer, en cas d’accident grave, à celui qui est en marche.

Après l’appareil Morse et l’appareil Hughes, le télégraphe électrique le plus souvent employé est le télégraphe à cadran, ou télégraphe alphabétique, c’est-à-dire qui indique lettre par lettre, les mots composant une dépêche, et dont le récepteur ressemble assez au tourniquet populaire qui sert à tirer les macarons. Ce télégraphe n’est employé que pour le service des chemins de fer. Le petit nombre et l’uniformité des messages à transmettre sur les chemins de fer, permettent de se contenter de cet instrument d’une construction simple et économique.

Le télégraphe à cadran a été inventé par M. Wheatstone. Nous allons essayer de faire comprendre les principes généraux de son mécanisme.