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Fig. 138. — Vue du port de l’île de Valentia, sur la côte d’Irlande, point de départ du câble transatlantique (page 239).


chir tout d’un trait la distance qui sépare Terre-Neuve de l’Irlande.

La difficulté de transporter la masse énorme du câble transatlantique ne pouvait non plus arrêter. On n’avait qu’à employer plusieurs bâtiments suffisant pour le transporter par fractions. Enfin il ne devait pas être impossible de trouver un temps favorable pour l’immersion de ce conducteur, puisque l’on avait rencontré des circonstances assez propices pour pratiquer, sur toute cette ligne, des opérations délicates de sondage et d’hydrographie.

Tous ces faits, toutes ces études, parurent suffisants, en Angleterre et en Amérique, pour tenter, avec espoir de succès, la réalisation de ce projet grandiose. On s’occupa en conséquence, de réunir les fonds pour commencer les travaux.

Le 6 novembre 1856 une compagnie fut formée, au capital de 8 750 000 francs, divisés en 3 500 parts de 2 500 francs chacune. M. Field s’inscrivit pour 880 parts, soit 2 200 000 francs. En un mois le capital était souscrit, et le premier appel, c’est-à-dire 1 700 000 francs, était versé par les actionnaires.

Il est à remarquer que cette entreprise fut bien plus encouragée par le public et le gouvernement anglais que par l’Amérique. En effet, l’Angleterre s’engagea à fournir les vaisseaux pour la pose du câble, et elle garantissait aux actionnaires un minimum d’intérêt de 4 pour 100, jusqu’au moment où les bénéfices s’élèveraient à 6 pour 100. Au contraire, les capitalistes des États-Unis hésitaient à participer à l’entreprise. Le Congrès de Washington ayant proposé un bill