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platine dont il s’agit, et qui n’est autre chose que le fil conducteur de la pile, étalé, ramifié, de manière à permettre au courant voltaïque de pénétrer dans tous les creux du moule, d’arriver jusqu’au fond de ses plus petites anfractuosités, et d’y provoquer le dépôt du métal, pour donner la reproduction rigoureuse des formes de la statue.

fig. 177. — Statuette moulée en gutta-percha et prête à recevoir la carcasse de platine (procédé Lenoir).
Fig. 178. — Carcasse de platine pour la reproduction des statues et statuettes (procédé Lenoir).

On introduit dans le moule de gutta-percha la carcasse de fils de platine, de manière qu’elle suive bien exactement ses contours intérieurs, sans jamais les toucher. On attache cette carcasse et le moule qui la renferme au fil négatif de la pile, et l’on plonge le tout dans le bain de sulfate de cuivre, comme le représente la figure 179 (page 311), c’est-à-dire dans un appareil composé.

Quand le dépôt de cuivre paraît suffisant, on sépare le moule de gutta-percha, on retire de force la carcasse métallique intérieure, et l’on obtient une statue, ou statuette, qui reproduit l’original d’une manière absolument identique. Il suffit d’enlever à la lime quelques ébarbures aux réunions des moulages partiels, et de boucher les deux ou trois trous, pour obtenir la reproduction rigoureusement exacte de l’original.

Il nous reste à ajouter que le platine étant un métal cher, la mise de fonds devenait assez importante, quand il s’agissait de préparer des carcasses pour des statues d’un grand modèle. Un perfectionnement qui a consisté à remplacer par le plomb, le platine destiné à fabriquer ces carcasses, est donc d’une importance pratique très-sérieuse.