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Fig. 245. — Horloge régulatrice et cadran électrique.


Ce qui vient d’être dit pour un seul cadran reproduisant les indications d’une horloge-type, est applicable à un nombre quelconque de cadrans, que l’on introduirait dans un même circuit voltaïque, à la seule condition d’augmenter l’intensité du courant électrique. Avec une seule horloge, on peut donc faire marcher un nombre quelconque de cadrans, qui tous fournissent des indications parfaitement conformes entre elles et conformes à celles de l’horloge-type.

Ainsi la mesure du temps par l’électricité, n’est qu’une simple et très-ingénieuse application du principe de la télégraphie électrique. Lorsqu’on fait fonctionner le télégraphe électrique de Morse, c’est la main de l’opérateur qui établit et interrompt le courant électrique, et fait agir, à distance, l’électro-aimant de la station opposée. Quand on veut mesurer le temps par l’électricité, le balancier d’une horloge remplace la main de l’employé dans l’instrument de Morse, et, par ses oscillations successives, établit et interrompt le courant à intervalles égaux, c’est-à-dire à chaque seconde. Cette régularité dans l’action mécanique de l’électro-aimant, ainsi provoquée à distance, permet de télégraphier le temps par le même procédé physique qui sert à télégraphier la pensée.

Au moyen d’une seule horloge, on peut donc indiquer l’heure, la minute, la seconde, en un nombre quelconque de lieux, séparés par des distances aussi considérables qu’on puisse le supposer. Tous ces cadrans reproduisent les indications de l’horloge directrice comme autant de miroirs qui en réfléchiraient l’image. De tels appareils peuvent être installés sur toutes les places d’une ville, dans toutes les salles d’un édifice public, dans toutes les pièces d’une fabrique, à tous les étages et dans toutes les chambres d’une maison ; et partout l’horloge-type, l’horloge unique, transmettra au même instant, l’image exacte de ses propres indications. Dans un observatoire, chaque salle, chaque cabinet pourra être muni d’un de ces cadrans, qui re-