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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 2.djvu/413

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Fig. 246. — Horloge électrique sur une lanterne à gaz (page 410)


pourra être nécessaire, avec une exactitude qu’il serait impossible d’obtenir d’horloges distinctes, et avec une dépense beaucoup moins considérable. On pourrait énumérer un grand nombre d’autres circonstances où cette invention réalisera de très-grands avantages.

« Chacun des appareils présentés par M. Wheatstone se compose d’un simple cadran, avec ses aiguilles des heures, des minutes et des secondes, et de l’ensemble de roues par lequel, dans les horloges, l’aiguille des secondes communique le mouvement aux aiguilles des minutes et des heures. Un petit électro-aimant est destiné à rendre libre une roue d’une construction toute spéciale, placée sur l’arbre de l’aiguille à secondes, de telle sorte qu’à chaque fois que le magnétisme temporaire est produit ou détruit, cette roue, et par conséquent l’aiguille des secondes, avance de la soixantième partie d’une révolution entière. Il est évident dès lors que si l’on parvient à établir et à rompre un courant électrique dans des circonstances telles que l’ensemble d’une reprise et d’une cessation dure une seconde, ce qu’il est possible d’obtenir au moyen du régulateur ou horloge parfaite dont on veut multiplier les indications, l’appareil-cadran ci-dessus décrit, quoique dépourvu de toute force régulatrice constante, remplira pleinement, à son tour, l’office de régulateur parfait. »

Suivait l’exposé du moyen mécanique qui avait permis à M. Wheatstone d’obtenir ce résultat.

Le soir même de la lecture du mémoire de M. Wheatstone, une horloge de ce genre fut mise en mouvement dans la salle de la bibliothèque de la Société royale, et elle y fonctionna plusieurs jours. Les journaux de Londres, entre autres la Gazette de littérature, ayant publié, peu de jours après, l’objet du travail de M. Wheatstone, cette découverte fit grand bruit en Angleterre. Plusieurs horloges électriques furent construites, et bientôt mises en expérience, dans ces réunions si fréquentes où les gentlemen de Londres accourent en foule, tenant à honneur d’être instruits les premiers des acquisitions et des découvertes nouvelles qui s’accomplissent dans les sciences et dans les beaux-arts. Cette invention intéressante fut ainsi promptement popularisée en Angleterre ; et bientôt les horloges électro-télégraphiques furent