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adoptées dans un certain nombre d’établissements publics et d’ateliers de l’industrie privée.

Nous décrirons le système mécanique qui permet de distribuer à plusieurs cadrans l’heure donnée par une horloge-régulatrice, en prenant pour exemple la disposition qui a été adoptée par M. Bréguet pour quelques horloges électriques établies par lui dans la ville de Lyon, et qui sont dirigées par une excellente pendule placée à la préfecture. Ces cadrans, distribués dans la ville, sont placés dans des lanternes éclairées au gaz. La figure 246 représente ces cadrans et la lanterne à gaz sur laquelle ils sont appliqués.

Le mécanisme placé à l’intérieur de la lanterne se voit dans la figure 247.

Fig. 247. — Mécanisme des horloges électriques de M. Bréguet.

Le courant envoyé à chaque seconde, par le battement de l’horloge-type, ou régulateur placé à la préfecture, passe successivement dans les deux électro-aimants E, E′, de telle façon que leurs pôles de noms contraires se trouvent opposés. Entre les deux électro-aimants est placée l’armature d’acier AA, qui est aimantée. L’un de ses pôles, placé entre les deux pôles contraires des électro-aimants E, E′, est attiré par l’un et repoussé par l’autre. Sur le second pôle de l’armature, les deux autres pôles des électro-aimants agissent de la même manière. Si le courant circulant dans les bobines, vient à changer de sens, les attractions se changent en répulsions, et inversement les répulsions en attractions ; de telle sorte que l’armature portée par la pièce située près de la circonférence du cadran, bascule et entraîne avec elle la longue tige l terminée par une fourchette. Dans cette fourchette pénètre une goupille portée par la pièce i, mobile autour de sa partie supérieure ; la goupille entraîne dans son mouvement la pièce i et une pièce i′ tout à fait symétrique, dont chacune porte, un petit cliquet agissant sur une roue à rocher r, dont l’axe porte l’aiguille des minutes.

Les deux cliquets agissent l’un après l’autre ; mais celui qui n’agit pas amène un arrêt