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Fig. 325. — Vaisseau aérien de M. Petin (Projet conçu en 1850).


attaché à un établissement de construction mécanique.

Sur la liste des aéronautes qui ont essayé de construire des aérostats dirigeables, nous pouvons ajouter, pour arriver jusqu’à notre époque, le nom de M. Delamarne. Cet expérimentateur essaya, en 1866, dans le jardin du Luxembourg, de lancer un aérostat à gaz hydrogène, mû par des rames en forme d’hélice. Il avait annoncé qu’il décrirait en l’air un cercle, grâce à son mécanisme directeur. Mais l’événement ne répondit pas à ses promesses. L’aérostat s’éleva cahin-caha. Il s’en allait incliné sur lui-même, prouvant ainsi qu’il obéissait assez mal à l’action de l’hélice prétendue directrice.

Le même aéronaute répéta cette expérience, peu de temps après, sur l’esplanade des Invalides, en présence de l’Empereur. Mais, dans les mouvements du départ, l’hélice vint à accrocher l’étoffe du ballon, et la déchira du haut en bas. Ainsi finit tristement la tentative de direction des ballons, la plus récente qui soit à notre connaissance.


CHAPITRE XVII*

application de la vapeur à la direction des aérostats. — l’aérostat à vapeur de m. henry giffard expérimenté à paris en 1852.

Nous venons de dire que c’est l’insuffisance de la puissance motrice qui est l’obstacle principal à la solution du problème de la direction des aérostats. Pénétré, sans doute, de cette vérité, M. Henry Giffard, dont nous avons parlé dans un des précédents chapitres, comme constructeur d’un ballon captif