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Fig. 170. — Expérience faite avec une torpille sous-marine dans la rade d’Hyères, le 20 avril 1868 (page 303).


nitre et du charbon, on est parvenu à augmenter d’un cinquième environ la vitesse initiale que la poudre de guerre imprime aux projectiles. Mais ce résultat était insuffisant. Il fallait donc sortir de la routine, et chercher dans le vaste domaine de la chimie, un corps en état de jouer le même rôle que la poudre noire, et qui offrît, avec plus de puissance, les mêmes garanties de conservation, de sécurité et de régularité dans ses effets. Nous allons passer en revue, pour terminer cette notice, les différentes substances qui ont été proposées et employées dans ces derniers temps, pour répondre aux conditions diverses que nous venons d’énumérer.

On peut diviser ainsi les nouvelles espèces de poudres qui ont été proposées depuis l’année 1850 jusqu’à ce moment : 1o les poudres blanches, à base de chlorate de potasse mélangé de différentes substances plus ou moins inflammables ; — 2o la poudre prussienne, composée de sciure de bois rendue fulminante par l’acide azotique et mélangée à divers produits chimiques plus ou moins explosifs ; — 3o la poudre au carbazotate de potasse.

On peut ajouter à cette liste, mais dans une place à part, la nitro-glycérine, substance explosible et qui n’a été employée jusqu’ici que pour faire sauter les fourneaux de mine.

Poudres blanches allemandes. — On connaît, en Allemagne, sous le nom de poudres blanches, divers mélanges à base de chlorate de potasse, qui ont été essayés depuis l’année 1850 jusqu’à ce jour.

Le premier mélange qui fut proposé était formé de chlorate de potasse, de sucre et de prussiate de potasse (cyanoferrure jaune de potassium et de fer). On a essayé ensuite bien d’autres préparations, fondées sur le même principe, c’est-à-dire ayant pour but