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Fig. 74. — Épurateur vu à l’extérieur.

Pour vider les claies de leur chaux, et les recouvrir de nouvelle, on commence par soulever le couvercle en manœuvrant le petit treuil roulant, T, à l’aide de la chaîne passant sur la poulie à gorge, R. Ce treuil mobile parcourt des espèces de rails, C, disposés à la partie supérieure des salles contenant les épurateurs, et portés par des colonnes en fonte. Il vient ainsi se placer au-dessus de l’appareil qu’on veut vider, et il suffit d’y accrocher les quatre chaînes fixées au couvercle même. Une fois le couvercle enlevé, on le recule au moyen du chariot à galets qui porte le treuil, et alors les ouvriers peuvent commencer l’opération de l’enlevage de la substance épuratrice.

A, est un trou d’homme ; B, un manomètre à eau ; E, est l’arrivée du gaz provenant des colonnes à coke ; V, est la valve qui lui donne accès dans le tube F pour aller aux gazomètres.

Depuis plusieurs années, la chaux n’est plus en usage, comme agent épurateur. D’abord, elle ne débarrasse pas entièrement le gaz des substances nuisibles, car elle n’absorbe pas le sulfhydrate d’ammoniaque, et de plus elle met toujours en liberté un peu d’ammoniaque. Ajoutons que la chaux qui a servi à l’épuration, exhale une odeur infecte, qui incommode le voisinage lorsqu’on vide les caisses, ou qu’on transporte les résidus. D’ailleurs il faut employer des masses énormes de chaux pour cette opération. Or, dans les grandes usines à gaz, les résidus de chaux provenant de l’épuration seraient excessivement encombrants ; il faudrait en emporter des quantités énormes aux décharges publiques. Ce n’est donc que dans les usines des petites villes que la chaux peut encore être conservée comme agent d’épuration du gaz.

Voyons quelles sont les substances qui ont été mises en usage pour remplacer la chaux dans cette même opération.