Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 4.djvu/629

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
Fig. 395. — Pêche des éponges sur la côte d’Afrique.


les îles de l’Archipel, dans les golfes et les îles de la Grèce.

« Le nombre des bateaux de pêche se rendant à ces différents points varie chaque année. Les pêcheurs savent tenir compte des espaces de temps nécessaires pour que les bancs se remplissent de bonnes éponges de grosseur convenable. Ils prétendent que ce n’est guère qu’au bout de trois ans qu’une éponge a acquis un développement satisfaisant ; mais d’autre part l’étendue des gisements est pour ainsi dire indéfinie, de sorte qu’on peut toujours y trouver des éponges assez grosses.

« On pêchait aussi autrefois dans la mer Rouge ; depuis longtemps on a abandonné cette pêche soit à cause des chaleurs insupportables, soit à cause de la grande quantité de requins qui se trouvent dans cette mer. Encore dernièrement on a essayé, mais sans succès, d’exploiter ces parages.

« Du reste, chaque année, on découvre naturellement de nouveaux gisements plus ou moins considérables. Si l’on se reporte à soixante-dix et quatre-vingts ans, on voit qu’à cette époque il n’y avait guère qu’en Syrie que l’on faisait la pêche des éponges : on ne connaissait que celles de cette provenance, c’étaient les seules qui fussent alors articles de commerce.

« En examinant dans le bassin de la Méditerranée, la position de ces lieux de production, on est conduit naturellement à penser qu’il doit y avoir des éponges sur les côtes d’Algérie, du Maroc, d’Espagne, de Sicile et sur les côtes du sud de l’Italie.

« Sur toutes ces côtes, les profondeurs auxquelles