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à tube en verre, de robinets d’épreuves, de deux soupapes de sûreté, d’un ou deux manomètres, et d’appareils auxiliaires d’alimentation.

Nous examinerons seulement les soupapes de sûreté et les appareils d’alimentation, parce qu’ils diffèrent de ce même genre d’organes en usage dans les machines fixes.

Fig. 152. — Soupape de sûreté de Thomas Adams (Coupe et élévation).

Les soupapes de sûreté employées dans la marine sont presque exclusivement du système de M. Thomas Adams, de Manchester. Dans cet appareil que nous représentons dans la figure ci-dessus, le levier et le contrepoids des chaudières des machines fixes sont supprimés ; la force destinée à équilibrer la pression de la chaudière est fournie par un ressort en spirale, A, agissant sur la soupape D, par l’intermédiaire d’une douille B, laquelle repose sur une portée ménagée sur la tige G, de la soupape D.

Une particularité de ce système consiste en ce que, contrairement à ce qui arrive avec les soupapes ordinaires, le débit de l’appareil est suffisant pour obliger la pression à ne pas dépasser le timbre de la chaudière, tout en ne laissant écouler que le moins de vapeur possible. Ce résultat est obtenu par un dispositif spécial de l’obturateur, qui a pour effet d’obliger la vapeur qui s’échappe à frapper sur un rebord conique, faisant partie de l’obturateur. On utilise ainsi la force vive de la vapeur, pour contrebalancer l’effet du ressort, et empêcher la soupape de se refermer, dès que, par suite de son soulèvement, elle se trouve moins pressée par la vapeur.

La soupape est pourvue, à sa partie supérieure, d’un levier à main, E, qui permet de la lever à volonté.

Tout l’appareil est enfermé dans une boîte en fonte, et l’échappement de la vapeur se fait latéralement, par une tubulure G, à laquelle on adapte un tuyau, qui conduit la vapeur à l’extérieur.


Les appareils d’alimentation sont de deux sortes : les injecteurs, qui dérivent plus ou moins de l’appareil Giffard, et les petits chevaux alimentaires.

Nous connaissons suffisamment l’injecteur Giffard ; aussi ne reviendrons-nous pas sur sa description. Quant à ce que l’on nomme, dans la marine à vapeur, les petits chevaux, ou chevaux alimentaires, ce sont des pompes à vapeur, avec cylindre et tiroir.

La figure 153 représente le petit-cheval réglementaire de la marine française. Nos lecteurs sont maintenant assez familiarisés