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avec les machines à vapeur pour qu’il ne soit pas nécessaire de donner une description de cet appareil d’alimentation.

Fig. 153. — Petit cheval alimentaire de la marine française. Fig. 154. — Petit cheval alimentaire de la marine anglaise.

Nous représentons dans la figure 154 un petit cheval alimentaire construit par MM. Tangye. Cet appareil, qui est en usage dans la marine anglaise, est à action directe.

Indépendamment de ces types, divers petits chevaux sont en service dans les marines française ou étrangère. Telles sont les pompes Belleville et Worthington. Ces appareils sont, comme les précédents, à action directe, c’est-à-dire dépourvus d’arbre manivelle et de volant.



CHAPITRE VI

transformations opérées dans les constructions navales. — constitution d’une coque de navire. — abandon du bois. — emploi du fer et de l’acier. — système composite. — doublage en cuivre. — dispositions adoptées sur les nouveaux navires.

Nous allons passer en revue les modifications apportées de nos jours au système général des constructions navales ; mais il est indispensable de présenter, préalablement, un rapide exposé de la structure d’un navire, tel qu’on l’entend aujourd’hui.

La coque d’un navire est constituée essentiellement par le bordé de carène, c’est-à-dire par l’enveloppe étanche qui lui assure la faculté de flotter, et qui forme trois côtés d’une poutre creuse, en partie ouverte sur sa face supérieure.

Le bordé seul ne résisterait pas à l’aplatissement. Aussi est-il armé, à l’intérieur, de membrures verticales, appelées couples, qui sont réunies par les barrots, c’est-à-dire par des poutres transversales, qui font avec les couples un solide indéformable.

La résistance à la flexion longitudinale est constituée par la quille, qui réunit les couples et le bordé du pont, et assure la liaison des barrots.

Indépendamment de la quille et parallèlement à elle, règnent d’autres poutres longitudinales, que l’on nomme carlingues, qui résistent également à la flexion longitudinale.

La pression que l’eau exerce sur les fonds du navire est combattue par les varangues, qui réunissent la partie inférieure des couples à une certaine hauteur au-dessus de la quille, et par les barrots, qui sont réunis aux varangues, soit par une cloison verticale, soit par des pièces verticales, que l’on nomme épontilles.

La membrure, la quille, qui se relève, à l’avant, par une pièce verticale, appelée