Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
méditerranée.
  Tonneaux. Force en chevaux-vapeur.
Ville-de-Tunis 
1 850 2 000
Moïse 
1 850 2 000
Saint-Augustin 
1 850 2 000
Isaac-Pereire 
1 850 2 000
Abd-el-Kader 
1 850 2 000
Charles-Quint 
1 850 2 000
Ville-de-Madrid 
1 850 2 000
Ville-de-Barcelone 
1 850 2 000
Ville-d’Oran 
1 850 2 000
Ville-de-Bône 
1 850 2 000
Ville-de-Rome 
2 850 2 000
Ville-de-Naples 
1 850 2 000
Kléber 
1 850 2 000
Guadeloupe 
1 850 400
Afrique 
1 250 1 158
Ajaccio 
1 250 1 150
Bastia 
1 250 1 450
Désirade 
1 450 1 000
Corse 
1 250 1 150
Lou-Cettori 
1 250 1 150
Maréchal-Canrobert 
1 250 1 160
Mohamed-el-Sadok 
1 250 1 150
Malvina 
1 200 1 150
Manouba 
1 000 750
Ville-de-Tanger 
1 100 750
Insulaire 
650 650
Dragut 
575 600
Mustapha-Ben-Ismaïl 
575 600
La Valette 
575 600

La Compagnie des Messageries maritimes, dont nous avons dit un mot dans les Merveilles de la science [1], est plus ancienne que la Compagnie transatlantique. Elle est consacrée au service de la Méditerranée et de l’Extrême-Orient.

C’est en 1852 que fut fondée la Compagnie des Messageries maritimes, par les actionnaires de l’ancienne Compagnie des Messageries terrestres françaises. Le service postal de l’Extrême-Orient lui fut confié par le Ministère des finances, avec une subvention médiocre et un matériel fort au-dessous des besoins. Cependant, en dépit des mauvaises conditions qui lui étaient faites, son succès fut rapide. Le service maritime de la Méditerranée, qui se faisait par des compagnies anglaises, fut ruiné, et le transit avec l’Inde et la Chine fut disputé aux Compagnies anglaises, qui en avaient eu jusque-là le monopole, La ligne du Brésil fut établie et créée, et là encore, on entra fructueusement en lutte contre les flottes de transport anglaises.

Les paquebots mis en service par les Messageries maritimes furent l’Indus, en 1855, et le Danube, en 1856. Le premier avait 74 mètres de longueur et 11 mètres de largeur.

Voici les principaux types qui furent mis en service de 1860 à 1867.

Le Donnaï (1861) dont les dimensions étaient les suivantes :


Longueur 
92m,50
Largeur 
11m,73
Creux 
10

Le Tigre, construit en 1863, avait les dimensions suivantes :


Longueur 
100 mètres
Largeur 
12
Creux 
10

Le Hoogly :


Longueur 
105 mètres
Largeur 
12
Creux 
10

Les machines à vapeur qui actionnaient ces paquebots étaient les anciennes machines de bateaux à roues. Seulement, on avait remplacé les roues par une hélice, mue elle-même par des engrenages, selon le procédé alors en usage.

Ces machines à vapeur avaient tous les inconvénients inhérents à ce système, c’est-à-dire les poids excessifs de l’appareil moteur et des chaudières, ainsi qu’une grande consommation de charbon. La voilure, il est vrai, venait suppléer à ces imperfections : elle n’était pas moindre de vingt fois la surface du maître-couple du navire.

Les Messageries maritimes accueillirent, au fur et à mesure qu’ils se produisaient,

  1. Tome Ier, page 231.