Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 5.djvu/376

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
SUPPLÉMENT
au
PARATONNERRE

Dans notre Notice sur le Paratonnerre, nous avons reproduit la partie pratique des Instructions sur les paratonnerres, formulées au nom de l’Académie des sciences de Paris, en 1823, par Gay-Lussac, et en 1854, par Pouillet [1].

Diverses modifications ont été apportées à ces préceptes, en 1855, 1867 et 1868, par l’Académie des sciences, puis, en 1875, par une Commission municipale, à l’occasion des paratonnerres qu’il s’agissait d’établir sur les édifices de la ville de Paris.

Il est indispensable de revenir sur cet important sujet, et de le compléter, en résumant les nouvelles Instructions données par l’Académie des sciences et la Commission municipale de Paris, en 1875. Nous aurons aussi, dans ce Supplément à mentionner les travaux publiés par le chimiste et physicien belge, Melsens, enlevé à la science, en 1886 ; ainsi que le système nouveau de protection des édifices proposé par un physicien français, M. Grenet, que l’on peut rattacher à celui du physicien belge.




CHAPITRE PREMIER

les nouvelles instructions de l’académie des sciences de paris publiées en 1867 et en 1875. — recherches de la commission municipale de paris sur la zone de protection d’un paratonnerre.

Les savants auteurs des Nouvelles instructions sur le paratonnerre, adoptées par l’Académie des sciences de Paris, en 1867, commencent par dire qu’il ne faut pas oublier « qu’un paratonnerre n’est préservatif, c’est-à-dire utile, que s’il est en parfait état, sinon qu’il est fort dangereux ; — qu’il ne suffit pas d’avoir établi des paratonnerres sur une habitation, pour la préserver de la foudre, qu’il faut les entretenir, surtout lorsque dans leur construction il entre du fer et de hautes tiges élevées au-dessus du bâtiment ; — qu’il faut veiller à ce que le fer soit garanti de la rouille et de toute rupture, car plus les tiges sont élevées, plus les dangers d’une interruption sont graves ; — qu’il est obligatoire que les paratonnerres soient visités et complètement nettoyés, au moins une fois par an, à la fin de l’automne ; — qu’ils

  1. Les Merveilles de la science, tome I, pages 580-590.