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taine des cent ans de l’oie rappelle un peu les cent huit ans du corbeau, prouvés par l’observation, dont Buffon nous parlait tout à l’heure[1].

On sait, d’une manière vague, que les poissons vivent très-longtemps. On pourrait le conclure, d’ailleurs, de la seule mollesse de leur squelette. Quant à des observations exactes et à des faits précis, on n’en compte guère.

« J’ai vu, dit Buffon, des carpes chez M. le comte de Maurepas, dans les fossés de son château de Pontchartrain, qui ont au moins cent cinquante ans bien avérés, et elles m’ont paru aussi vives et aussi agiles que des carpes ordinaires[2]. »

Duhamel, qui écrivait quelques années après Buffon, se borne à dire : « Les carpes des fossés de Pontchartrain, qui sont les plus grosses et les plus anciennes que je connaisse, ont sûrement plus d’un siècle[3]. » C’est toujours un siècle d’avéré, pour parler comme Buffon.

  1. Voyez, ci-devant, la page 102.
  2. T. I, p. 593.
  3. Traité des Pèches, 2e partie, p. 35.