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La vie séculaire d’un animal aussi petit que la carpe est assurément un fait physiologique très-remarquable.

On voit combien toute cette matière est neuve, quoique si pleine d’intérêt. Il faudra chercher dans les oiseaux, dans les poissons, dans les reptiles, quelle est la proportion de durée entre l’accroissement et la vie totale. Et très-probablement cette proportion sera un peu différente de ce qu’elle est dans les mammifères.

Je m’en tiens ici à la classe des mammifères : c’est la seule qu’embrassent encore les études que je commence ; c’est d’ailleurs la plus voisine de l’homme.

Il est de fait, il est de loi, c’est-à-dire d’expérience générale dans cette classe, que la vie extraordinaire peut s’y prolonger au double[1] de la vie ordinaire.

De même que la durée de l’accroissement multipliée un certain nombre de fois, multipliée cinq fois, donne la durée ordinaire de la vie, de même cette durée ordinaire multipliée

  1. Expressions de Buffon. Voyez la page 99.