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Voilà comment parlait M. Cuvier en 1806. Voici comment il parle quelques années plus tard, en 1812 :

« En examinant bien, dit-il, ce qui s’est passé sur la terre, depuis qu’elle a été mise à sec pour la dernière fois, et que les continents ont pris leur forme actuelle, l’on voit clairement que cette dernière révolution, et, par conséquent, l’établissement de nos sociétés actuelles, ne peuvent pas être très-anciens. C’est un des résultats à la fois les mieux prouvés et les moins attendus de la saine géologie, résultat d’autant plus précieux, qu’il lie d’une chaîne non interrompue l’histoire naturelle et l’histoire civile[1]. »

    Gy, intitulé : Théorie de la surface actuelle de la terre, 1806.

  1. Discours sur les révolutions de la surface du globe. — Voyez la note 2 de la p. 233. — « Les deltas, dans leur accroissement continuel, constituent, comme les dunes, dit M. Élie de Beaumont, une sorte de chronomètre naturel… Il est évident que la formation des deltas a commencé avec celle des dunes, et l’appui que se prêtent des supputations, fondées sur deux ordres de faits aussi différents, me semble donner un grand poids à la conclusion que la période actuelle, qui est à la fois