Page:Friedrich Carl von Savigny - Traité de droit romain, Tome 1, 1855.djvu/81

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nations une communauté d’idées semblable à celle qui crée le droit positif de chaque peuple. Cette communauté d’idées, fondée sur des rapports d’origine ou de croyances religieuses, constitue le droit international, tel que nous le voyons chez les peuples chrétiens de l’Europe, droit qui n’était pas inconnu aux peuples de l’antiquité et que nous retrouvons chez les Romains sous le nom de jus feciale. On peut donc considérer le droit international comme un droit positif, mais comme un droit positif imparfait, d’abord à cause de l’indétermination de son contenu, et parce qu’ensuite il lui manque cette base réelle sur laquelle repose le droit positif de chaque peuple, la puissance de l’État et surtout l’autorité judiciaire (§ 9).

Les progrès de la civilisation fondée par le christianisme nous ont conduit à observer un droit analogue dans nos relations avec tous les peuples du monde, quelle que soit leur croyance et sans réciprocité de leur part. Mais l’application de ces principes a un caractère purement moral et rien qui ressemble à un droit positif.

§ XII. Droit coutumier.
G. F. Puchta, das Gewohnheitsrecht, B. 1, 2. Erlangen, 1828, 1837. 8.

Le droit du peuple qui se développe d’une manière invisible, et dont on ne peut rapporter