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LES STRATAGÈMES. LIV. III.

Voici, au contraire, ce qui regarde la défense des assiégés :


I. Des attaques soudaines.

1. Le consul T. Quinctius, ayant vaincu en bataille rangée les Èques et les Volsques, et voulant s’emparer de la ville d’Antium, appela ses troupes à l’assemblée, leur montra combien l’entreprise était nécessaire, et combien elle était facile si on ne la différait pas ; alors, profitant de l’enthousiasme qu’avait inspiré sa harangue, il donna l’assaut à la ville.

2. M. Caton, étant en Espagne, s’aperçut qu’une certaine ville pouvait tomber en son pouvoir s’il l’attaquait à l’improviste. Dans ce but, il fit en deux jours une marche de quatre journées, à travers des lieux difficiles et déserts, et surprit les ennemis, qui ne s’attendaient à rien de semblable. Après la victoire, ses soldats lui ayant demandé ce qui leur avait rendu cette conquête si facile, il leur répondit que le succès était acquis dès le moment où ils avaient franchi en deux jours la distance de quatre journées de marche.


II. Tromper les assiégés.

1. Domitius Calvinus, assiégeant Luma, ville de