principaux êtres qu’elle étudie. On fait au Jardin des Plantes des cours sur la taille des arbres, sur les semis, sur les plantations. Tiens, Julien, ajouta l’oncle, vois-tu là-bas ce grand arbre dont les branches s’étendent en parasol ? C’est le cèdre que Jussieu a rapporté et planté pour la première fois en France.
— Je le reconnais, dit Julien, j’en ai vu l’image dans mon livre : oh ! comme il est grand !
— Eh bien, dit l’oncle, il y a eu bien d’autres arbres et d’autres plantes qui ont été introduits en France par le Jardin des Plantes : les acacias qu’on trouve partout aujourd’hui n’existaient pas en France jadis et ont été plantés ici pour la première fois. Les dahlias, les reines marguerites, qui ornent maintenant tous nos parterres, viennent également de ce jardin. On s’efforce ainsi de transporter et de faire vivre chez nous les plantes et les animaux utiles ou agréables. Nous empruntons aux pays étrangers leurs richesses pour en embellir la patrie.
Le temps passe vite à Paris. Quand on eut fini de voir le Jardin des Plantes, la brume du soir commençait déjà à s’étendre, et de toutes parts les becs de gaz s’allumaient.
On suivit les quais de la Seine et on admira en passant le Louvre. André expliqua à Julien que les salles de ce palais sont remplies par les plus beaux tableaux des grands peintres de tous les pays : le public peut les visiter tous les jours à certaines heures.
Nos promeneurs arrivèrent ainsi jusqu’au palais du Corps législatif, situé sur les bords de la Seine. — C’est là que