— Quel bonheur ! André, disait-il, nous allons donc, nous aussi, pouvoir offrir quelque chose à la fermière.
Au moment où les enfants de la fermière revenaient de l’école, André et Julien entrèrent, apportant le panier presque rempli de poissons encore frétillants, et la salade bien nettoyée.
On fit fête aux jeunes orphelins. La veuve était touchée des efforts d’André et de Julien pour la dédommager de l’hospitalité qu’elle leur offrait.
— Chers enfants, leur dit-elle, il n’y a qu’une demi-journée que je vous connais ; mais je vous aime déjà de tout mon cœur. Cette nuit, vous vous êtes montrés courageux comme deux hommes, et aujourd’hui, quoique fatigués, vous avez tenu à me montrer votre reconnaissance de l’accueil que je vous faisais. Vous êtes de braves enfants, et si vous continuez ainsi, vous vous ferez aimer partout où vous irez ; car le courage et la reconnaissance gagnent tous les cœurs.
Le reste de l’après-midi se passa gaîment. — Puisque