Page:G. Bruno - Le Tour de la France par deux enfants, 1904.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Quoi ! fit l’enfant en voyant la vache passer sa langue avec gourmandise sur le sel qu’il lui présentait dans la main, elle aime le sel comme du sucre !

VACHE BRETONNE. — La France possède un grand nombre d’excellentes vaches laitières, parmi lesquelles on compte la vache bretonne qui, lorsqu’elle est bien soignée, peut donner du lait tout en travaillant aux champs. Les vaches flamandes et normandes donnent une quantité de lait plus grande encore, mais à condition qu’on ne les fasse pas travailler.

— Oui, mon enfant, tous les animaux l’aiment, et le sel les entretient en bonne santé ; nous aussi nous avons besoin de sel pour vivre, et si nous en étions privés, nous tomberions malades. Vous admiriez tout à l’heure le poil lustré de Bretonne et ses yeux brillants. Eh bien, si elle a cette bonne mine, c’est qu’elle est bien nourrie, bien soignée, et qu’on lui donne tout ce qu’il lui faut.

— Alors vous lui donnez du sel tous les jours ?

— Pas à la main, ce serait trop long. Nous faisons fondre le sel dans l’eau, et nous arrosons le fourrage avec cette eau salée au moment de le lui présenter.

— Qu’est-ce qu’on lui fait encore après cela pour qu’elle ait cette jolie mine ?

— On la tient proprement, Julien. Voyez-vous comme sa litière est sèche et propre. Pour qu’une vache donne beaucoup de lait et qu’elle se porte bien, il lui faut une litière souvent renouvelée. Si je la laissais sur un fumier humide comme font bien des fermières, son lait diminuerait vite et serait plus clair. Voyez aussi comme l’étable est haute d’étage : elle a trois mètres du sol au plafond. Les fenêtres