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DES ORGANES GÉNITAUX.

Ces vaisseaux offrent deux utilités, l’une comme grands, l’autre comme doubles. Les matrices ayant besoin de nourriture non pas seulement pour elles, mais encore pour le fœtus, exigent par cela même des vaisseaux considérables (cf. Comm. I, in Epid. VI, § 2). Les testicules réclament aussi des vaisseaux considérables non-seulement parce qu’ils se nourrissent, mais encore parce qu’ils engendrent le sperme. Tout le monde comprend que la paire d’artères et de veines qui arrivent aux parties génitales dans le but unique de nourrir, ne devait pas renfermer de sang impur, ni chargé de superfluités, tandis que l’autre paire, destinée non pas seulement à nourrir, mais à fournir quelques autres utilités que nous signalions tout à l’heure (chap. vii, p. 107-108) dans les vaisseaux venus des reins, devait contenir un sang séreux, acre, non entièrement utile. Pour ces motifs donc, les vaisseaux venus de la région de l’os large dérivent des grands vaisseaux situés dans le voisinage. Vous ne sauriez trouver une autre région plus rapprochée qui par une voie plus courte amène aux parties génitale des veines, des nerfs et des artères. La nature, comme déjà souvent nous l’avons répété, est encore dans ce cas fidèle à son principe de mener par le chemin le plus court des aliments aux parties nourries.

En faisant partir des reins l’autre tronc des veines, elle paraîtrait avoir, par oubli de ce principe, commis une erreur, si l’on ne connaissait les utilités précédemment indiquées (chap. vii) des vaisseaux descendus d’en haut. En conséquence, dans la femelle la longueur de l’intervalle est moindre que dans le mâle, les matrices étant situées dans la région du ventre. Chez les mâles, dont les testicules sont suspendus, les veines et les artères qui s’y rendent en partant des reins sont, au contraire, plus longues.

Toutes les choses bien dites s’accordent donc entre elles, outre qu’elles démontrent l’universelle équité de la nature.

C’est ainsi que la paire de nerfs s’étend et se distribue avec les vaisseaux dérivés de la région du sacrum, de la même façon que font tous les nerfs avec les veines et les artères qui aboutissent aux autres parties. Si les vaisseaux nourriciers ont besoin d’être amenés soit par le plus court chemin, soit par des régions sûres, il est juste, évidemment, que les nerfs participent à ces deux avantages, en sorte qu’ils dériveront des mêmes lieux et seront