Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/185

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
173
DES NERFS, DES ARTÈRES ET DES VEINES.

trouve trois fois dans l’un et l’autre côté de l’animal, c’est-à-dire à droite et à gauche, nous avons dit avec raison qu’on l’y rencontrait six fois. Nous avons suffisamment parlé de ces nerfs.


Chapitre vi. — Du nerf spinal et du nerf glosso-pharyngien. — Des nerfs de la partie postérieure du cou, de la tête, des oreilles, du temporal et du peaucier dans les diverses classes d’animaux. — Admirables dispositions prises par la nature pour la distribution de tous ces nerfs, et particulièrement pour ceux du peaucier à la région cervicale. — Que la nature a toujours établi un rapport entre le trajet des nerfs et les mouvements des muscles.


Continuons de suivre la distribution des autres nerfs qui sortent de l’encéphale et qui descendent au cou et aux épaules. La nature aurait pu employer la moelle du cou à produire tous les nerfs de cette région ; et ce n’est pas par oubli qu’elle les a fait inutilement venir de loin (c’est-à-dire du cerveau) ; mais elle les insère sur ceux des muscles qui, à la fois, ont une position élevée et tirent l’omoplate du côté de la tête. C’est donc sur les premiers muscles déjà mentionnés de l’omoplate, muscles larges qui commencent à l’occiput et se terminent à l’épine de l’omoplate (trapèze), que s’insère un nerf considérable (spinal), naissant de l’encéphale avec tous ceux qui, disions-nous (IX, xi, t. I, p. 589), font partie de la sixième paire. Ces nerfs (les deux nerfs spinaux) descendent vers le même point pour diverses utilités que je viens de signaler. Ils se portent vers les côtés du cou, se dirigeant, suspendus dans cette région, jusqu’au muscle vers lequel ils tendaient dès l’origine. Ces muscles, en effet, recoivent un nerf très-fort, non-seulement à cause de leur grandeur, mais aussi à cause de la puissance de leur action, puisqu’ils tirent en haut l’omoplate. Après ces muscles, des nerfs importants ont été donnés par la nature aux muscles issus de la première vertèbre et insérés sur la partie élevée de l’omoplate (voy. XII, viii, p. 24 et note 1) ; car ces muscles ont un mouvement puissant. Les muscles qui impriment à la tête un mouvement de rotation, muscles dont les extrémités aboutissent au sternum et à la clavicule (sterno-cléido-mastoïdiens), sont pourvus de plusieurs principes [de nerfs], attendu que leur mouvement est composé et s’accomplit par des fibres droites placées à la suite les unes des autres. C’est pourquoi, dès leur sortie du crâne, les nerfs (rameaux de la branche externe du spinal) qui se rendent