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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/555

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QUE LA THÉRAPEUT. DÉPEND DU DIAGNOSTIC LOCAL

les problèmes qui, allant plus loin que la recherche de l’utilité, étudient la nature des choses telle qu’elle est dans l’essence propre (voy. t. I, p. 522, note 1). C’est ainsi que le philosophe Chrysippe a écrit Sur les affections de l’âme, d’abord un livre de thérapeutique qui nous sert pour les guérir, et puis trois autres contenant des questions dialectiques.


Chapitre ii. — Qu’il faut savoir de combien de manières les fonctions sont affectées.


Archigène n’a pas exactement déclaré (ce qui eût été préférable et bien plus utile pour le sujet proposé) combien il existe de modes de lésions des fonctions. Cela connu, nous découvrirons les lieux atteints d’affections primaires ou idiopathiques, ou comme on voudra les appeler, et nous aurons plus de facilité pour les guérir. J’ai démontré cela à propos des organes vocaux (I, vi, p. 497), et en citant un individu qui éprouvait une lésion de la sensibilité des doigts de la main, bien que les doigts fussent exempts d’affection : la découverte de l’affection primaire qui existait à la naissance du dos indiqua le traitement convenable.


Chapitre iii. — Pour les parties affectées par sympathie, l’affection tantôt réside dans leur propre substance, tantôt consiste en l’absence, dans ces mêmes parties, de la matière ou de la faculté qu’elles possèdent dans l’état naturel. — De la source des indications thérapeutiques pour les dogmatiques et les empiriques, — Galien se vante avec emphase de connaître mieux que personne les sectes médicales, et par conséquent d’être parfaitement en mesure de décider ce qu’elles ont de bon ou de mauvais.


Quand l’estomac est affecté, c’est d’une certaine façon que les symptômes de la suffusion (cataracte) apparaissent. C’est d’après une certaine autre, que, sans affection d’aucun des organes vocaux, l’individu qui tomba d’un lieu élevé ressentit une lésion de la voix ; c’est encore d’après une forme de sympathie différente de ces deux dernières que l’individu [dont il a été question] éprouva une insensibilité des doigts (cf. I, vi, p. 496). Pour les yeux, en effet, c’est parce qu’il y remonte une certaine matière ; dans l’aphonie, c’est parce que la matière de la voix est lésée ; quant au symptôme présenté par les doigts, il s’est produit parce que la faculté sensitive n’y arrivait plus. Dans ce cas il était mieux, si jamais il le fut, de