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Page:Galien-Oeuvres anatomiques physiologiques et médicales-T2-1856.djvu/99

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DE L’ÉPAULE.

le rachis, et en avant vers le cou et vers la poitrine. — L’omoplate est soulevée par le muscle large et long (trapèze) qui, partant du rachis, se porte à l’os postérieur de la tête (occipital), et par le muscle mince qui s’étend du même os à la base même du rachis (peaucier, chez le singe). Deux autres muscles (petit et grand rhomboïdes) la portent en arrière sur le rachis : le plus élevé des deux l’incline en haut sur les vertèbres du cou, le plus inférieur vers celles du dos ; quand ils agissent simultanément, elle est entraînée vers le rachis, directement eu égard à sa propre position. Le muscle qui procède de l’apophyse transverse de la première vertèbre et s’insère à l’extrémité de l’omoplate vers l’acromion[1] est particulièrement aussi chargé du mouvement d’élévation : il entraîne en même temps l’épaule sur les côtés du cou. De même, le petit muscle (omoplato-hyoïdien) qui part de l’os lambdoïde (hyoïde) la tire sur les parties antérieures : en effet, ce muscle s’insère à l’os de l’omoplate proche de l’acromion (derrière l’échancrure coracoïdienne. Voy. Dissert. sur l’anat.). Des muscles (faisceaux du grand pectoral) qui du sternum se dirigent vers l’omoplate, le plus élevé me semble non-seulement entraîner la tête de l’humérus, mais aussi l’omoplate, puisqu’il s’insère au ligament (capsule) qui entoure toute l’articulation ; car les tendons de cette espèce n’agissent pas seulement sur les os auxquels ils s’insèrent ; leur action s’étend quelquefois aussi sur ceux qui leur sont unis d’une manière quelconque. Ce muscle paraît naître de la tête de l’humérus par une partie large et aponévrotique et de tout le ligament articulaire à sa région antérieure. À tous ces muscles, un seul (petit pectoral) est [surtout] opposé en bas, c’est celui dont nous avons parlé en premier lieu, et qui ne devait pas être tout à fait petit, puisqu’il avait deux autres utilités : abaisser le bras et le tourner vers le côté externe.

Certes, il est temps de mettre fin à ce livre ; dans celui qui vient immédiatement après, je passe aux organes génitaux, et je montrerai aussi dans leur structure l’art de la nature.

  1. Ce muscle est l’acromio-trachélien, propre aux singes ; jusqu’à un certain point, il semble un dédoublement de l’angulaire. Voy. p. 24, note 1, et Diss. sur l’anatomie.