adoptée finalement par une majorité de 17. Un seul Canadien catholique vota contre, le solliciteur-général Foucher. La chambre passa ensuite à la majorité des deux tiers, une adresse au gouverneur pour demander copie des titres de la fondation de l’ordre, adresse à laquelle celui-ci répondit affirmativement tout en faisant observer que c’était sur les instructions du roi transmises dans le mois d’avril précédent, qu’il avait agi, et que c’était à la chambre à considérer s’il était compatible avec le respect qu’elle avait toujours montré pour le trône de persister dans sa demande.
Pendant la discussion, M. Grant avait proposé de présenter
une adresse pour exposer au roi l’état déplorable dans lequel
était tombée l’éducation depuis la conquête, et pour le prier, tout
en reconnaissant la légitimité de son droit, d’approprier les biens
des jésuites à l’éducation de la jeunesse. Mais cette motion
avait été écartée sur un amendement de M. Planté portant que
l’on devait remettre à un autre temps l’examen des prétentions
de la province sur ces biens. La répugnance de reconnaître la
légitimité du droit de la couronne à leur propriété, et la crainte
de les voir placer sous l’administration de l’Institution royale, commission
protestante alors en projet et entre les mains de laquelle
on songeait à placer l’instruction publique, motivèrent le vote des
catholiques dans cette occasion. La question de l’éducation se
trouva par là ajournée à un temps indéfini.