Page:Garneau - Histoire du Canada depuis sa découverte jusqu'à nos jours, tome IV, 1852.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE II.




CONTINUATION DE LA GUERRE. — PAIX DE 1815.

CAMPAGNES DE 1813-1814.

Campagne de 1813. — Opérations sur les lacs Érié, Ontario et Champlain. — Combats de French town et du fort Meigs. — Attaque de Sandusky. — Combat naval de Put-in-Bay. — Bataille de Thames. — Destruction des Criques. — Prise de Toronto. — Le colonel Harvey surprend les Américains à Burlington. — Black Rock est brûlé. — Batailles de Chrystlers Farm et de Châteauguay. — Retraite des armées américaines. — Surprise du fort Niagara. Lewiston, Manchester brûlés. — Opérations sur mer. — Travaux du parlement à Québec. — Le juge Sewell accusé va se justifier à Londres. — Il suggère l’union de toutes les colonies. — Campagne de 1814. — Combats de Lacolle, Chippawa, Lundy’s Lane. — Attaque du fort Érié. — Défaite de Drummond. — Expédition de Plattsburgh. — Attaque des côtes des États-Unis. — Washington pris et le capitole brûlé. — Bataille de la Nouvelle Orléans. — Cessation des hostilités. — Traité de Gand. — Réunion des chambres. — Sir G. Prevost accusé pour sa conduite à Plattsburgh, remet les rênes du gouvernement et passe en Angleterre. — Sa mort. — Réhabilitation de sa mémoire.


Malgré les échecs de leur première campagne, les Américains ne désespéraient pas de finir par obtenir des avantages en continuant la guerre, et ils se préparèrent à la pousser avec vigueur. Mais ils ne changèrent point leur système d’attaque.

Ils divisèrent encore leurs principales forces en trois corps. L’armée de l’ouest, commandée par le général Harrison, fut chargée d’opérer sur le lac Érié ; l’armée du centre, aux ordres du général Dearborn, sur la frontière de Niagara et du lac Ontario ; l’armée du nord, commandée par le général Hampton, sur celle du lac Champlain. Tous ces corps qui formaient une masse d’hommes considérable devaient envahir le Canada simultanément.

L’armée de l’ouest fut la première en mouvement. Après les désastres du général Hull dans la dernière campagne, les milices étaient accourues pour défendre cette frontière et reconquérir le pays perdu. Harrison réunit ses forces à la tête du lac Érié pour attaquer les Anglais placés au Détroit, sur la rive droite du fleuve, au pied du lac Ste.-Claire, et à Malden un peu plus bas sur la rive gauche. Le général Winchester se mit en marche au commen-