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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/249

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231
BOTANIQUE.

63.

C’est à peine si les fines pellicules de l’anthère, où viennent se terminer les extrémités déliées des trachées, peuvent se former ; et si nous admettons que ces vaisseaux qui, auparavant s’allongeaient et se cherchaient les uns les autres, sont maintenant dans un état fasciculaire, si nous voyons sortir de leurs extrémités un pollen parfaitement élaboré qui remplace par ses propriétés actives ce qui manque en développement aux vaisseaux qui le produisent (26), si, délivré de sa prison, il cherche les organes de l’autre sexe qui viennent à sa rencontre par une prédisposition de la nature, s’il se fixe sur eux, s’il les influence ; pouvons-nous nous refuser à l’idée de nommer le rapprochement des deux sexes une anastomose idéale, et au besoin de ne plus séparer l’une de l’autre les idées de végétation et de reproduction ?

64.

La fine sécrétion des anthères nous apparaît sous la forme d’une poussière, mais ces globules ne sont que des réservoirs qui renferment une liqueur très volatile. Nous nous réunissons à l’opinion des botanistes qui pensent que ce suc est absorbé par le pistil auquel ces globules s’accrochent, et qu’il opère ainsi la fécondation. Cette hypothèse devient plus vraisemblable encore, si l’on réfléchit que quelques plantes ne sécrètent point de poussière, mais seulement un liquide (27).

65.

Rappelons à cette occasion le suc melliforme des nectaires, et son analogie probable avec le suc plus élaboré des globules du pollen. Peut-être les nectaires ne sont-