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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/338

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BOTANIQUE.

poussière ne se fait pas irrégulièrement çà et là, mais que chaque lame prend part à cette émission dans un ordre déterminé.

Chez les insectes, on observe aussi une résolution en poussière qui amène la mort de l’animal. En automne, les mouches s’attachent aux vitres dans les appartements ; elles deviennent bientôt roides, immobiles, et laissent échapper une poussière blanche qui semble provenir des points de jonction entre le second et le troisième segment du corps. La résolution en poussière est successive, et continue quelque temps après la mort de l’insecte. La force avec laquelle cette matière est expulsée doit être grande, car, des deux côtés, elle est lancée à la distance d’un demi-pouce, et forme ainsi une surface dont le grand axe a plus d’un pouce de longueur. Quoique cette expulsion se fasse principalement par les côtés, cependant j’ai observé qu’elle venait quelquefois des parties antérieures, de façon que la mouche était entourée presqu’en entier d’une surface couverte de poussière (35).

Des observations répétées sur la pulvification des mouches me firent soupçonner que c’était spécialement la partie postérieure qui lançait la poussière ; et cela avec une force toujours croissante. Le phénomène commence environ un jour après la mort de l’insecte. La mouche reste attachée à la vitre, et, pendant quatre à cinq jours, la fine poussière s’étend sur une surface de plus en plus grande, jusqu’à ce que le cercle ait environ un pouce de diamètre. L’insecte ne se détache du carreau que par suite d’un ébranlement ou d’une action extérieure.