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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/470

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NOTES.

points à éclaircir pour mettre le fait hors de doute. 1o Est-il il certain que l’épine-vinette exerce réellement cette influence fâcheuse ? 2o est-ce par ses racines qui, en se prolongeant dans le champ de blé, attirent à elles tous les sucs nutritifs, quelle s’oppose à l’accroissement des céréales, ou bien par son pollen qui, étant porté sur les stigmates du blé, empêche la fécondation ? 3o est-ce enfin, en propageant les parasites dont ses feuilles sont souvent couvertes ? Telles sont les questions que M. Decandolle s’est posées dans sa Physiologie végétale, p. 1485, sans pouvoir, vu l’état peu avancé de la science, s’arrêter définitivement à aucune d’elles.

Note 35, p. 320.

Il y a, dans cette observation déjà faite par quelques observateurs, quelque chose qui m’engage à l’annoter, d’abord pour la confirmer et ensuite pour faire connaître l’analogie présumable qui existe entre la poussière blanche des mouches dont parle l’auteur, et cette autre poussière blanche qui apparaît à la surface du corps de certains individus de vers à soie, et détermine chez eux une affection souvent mortelle. Des observations soigneusement faites, soit en Italie, par le docteur Bassi, soit à Paris, par MM. Audouin, Montagne et Turpin, ont démontré que cette poussière était produite par une espèce de champignon byssoïde et rameux, du genre Botrytis, et nommé Botrytis Bassiana en mémoire du docteur Bassi qui le premier a fait connaître cette espèce de végétal, qui est aux vers à soie ce que l’Uredo caries est au grain du froment.

Comme dans la poussière blanche des mouches mortes, la poussière blanche des vers à soie, provient d’un Botrytis qui germe et se développe dans l’épaisseur des tissus larvacés des vers et vient ensuite fleurir et fructifier à l’air libre et à la surface du corps qui lui sert de territoire. Elle est lancée à distance sous la forme d’une pulviscule composée d’un nombre incalculable de séminules prêts à s’ensemencer de nouveau dans le corps d’autres vers,