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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/59

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COMPARÉE.

La nature s’est, pour ainsi dire, réservé la même licence dans la formation de certains animaux ; elle dépose des masses osseuses là, où chez les autres il n’existe que des tendons et des muscles. Ainsi, dans quelques mammifères, le cheval et le chien, par exemple, la portion cartilagineuse de l’apophyse styloïde du temporal est en connexion avec un os qui ressemble à une petite côte, et dont la signification est encore à déterminer. L’ours, les chauves-souris, ont un os qui occupe le milieu du membre viril. On pourrait citer beaucoup de faits analogues.

Quelquefois la nature semble aussi imposer au système osseux des limites plus étroites ; ainsi la clavicule manque chez beaucoup d’animaux (4). À cette occasion, l’esprit a peine à suffire au nombre immense de considérations dont il est accablé, et qu’il serait hors de propos de rappeler ici. On se demanderait pourquoi l’ossification est arrêtée par certaines limites fixes qu’elle ne dépasse jamais, comme on le voit dans les os, les cartilages et les membranes du larynx. C’est avec intérêt que nous examinerons par la suite ces animaux où la nature a jeté des masses osseuses à la périphérie, comme dans certains poissons et certains amphibies, dans les tortues, par exemple, où les parties molles de l’extérieur deviennent dures et osseuses.

Mais nous ne devons pas abandonner notre sujet dans ce moment, ni oublier que les parties liquides, molles et dures de l’économie doivent être considérées comme un seul tout, et que la nature peut à son gré les modifier dans un sens ou dans l’autre.

B. Différences dans les soudures.

Si l’on cherche à retrouver dans les différents animaux tous les os dont nous avons parlé, on voit qu’ils sont quelquefois réunis, d’autres fois séparés ; ces dif-