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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/62

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ANATOMIE

C. Différences dans les limites.

Une autre circonstance assez rare peut ajouter des difficultés à la recherche et à la détermination des os ; quelquefois, en effet, leurs limites ne sont pas les mêmes, et ils semblent avoir des connexions avec des os qui n’ont ordinairement aucun rapport avec eux. C’est ainsi que, dans le genre chat, l’apophyse latérale de l’intermaxillaire va s’articuler avec le coronal, et sépare complétement la mâchoire supérieure de l’os nasal ; dans le bœuf, la mâchoire supérieure est séparée du nasal par l’os lacrymal ; chez le singe les pariétaux se soudent avec le sphénoïde et éloignent le coronal des temporaux (5).

Ces cas seront examinés avec détail, car ils peuvent n’être qu’apparents, comme nous le ferons voir dans la description des os en particulier.

D. Différences dans le nombre.

Le nombre des parties qui terminent les membres étant variable, il s’ensuit que celui des os qui les composent doit l’être aussi. Ainsi, le nombre des os du carpe et du tarse, du métacarpe et du métatarse, comme celui des phalanges, n’est pas toujours le même ; lorsque les uns diminuent en nombre, les autres sont soumis à la même loi.

On voit aussi le nombre des vertèbres du dos, des lombes, du bassin et de la queue, celui des côtes, des pièces du sternum, des dents, aller en augmentant ou en diminuant ; cette dernière circonstance paraît même avoir une grande influence sur la structure des autres parties du corps.

Mais ces variations de nombre nous embarrasseront peu, ce sont les plus faciles à constater et celles qui doivent le moins nous surprendre.