Page:Goncourt - Sophie Arnould.djvu/61

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connaître le premier la route de Cythère. Il ne néglige pas pour cela la demoiselle Arnould ; mais, ce qu’il y a de fort singulier, c’est que l’une de ces deux demoiselles est pourvue d’une très bonne galanterie. Le fait n’est pas encore bien éclairci, mais on désirerait que ce fût la demoiselle Arnould qui en fût la distributrice. On espère l’ordinaire prochain en être pleinement instruit[1] . »

Plus tard Sophie, ou plutôt Polybé, ainsi qu’elle aime à s’appeler, du nom idyllique que lui a donné le poète Gilbert, est encore accusée, au dire de Metra, d’avoir gratifié le comte d’une galanterie. Et vraiment le couple amoureux de Sophie et de Dorval n’a pas de chance, car, presque au même moment, en ses nouvelles amours avec Mlle Heinel, Lauraguais ne sera-t-il pas appelé le prince de Galles, à cause d’une maladie de peau qu’il aurait attrapée avec la fille d’Opéra[2].

XV


Pareils à ces amis qui emploient le temps qu’ils se voient à faire battre leurs humeurs l’une contre l’autre, cet homme et cette femme,

  1. Journal des Inspecteurs de M. de Sartines.
  2. Correspondance secrète, vol. VIII.