de la loge où elle s’habille ordinairement, dans les opéras même où elle n’a pas de rôle[1]. »
XX
Le train de la chanteuse est maintenant monté au ton de son insolence. À l'appartement de la rue du Dauphin a succédé cet appartement de la rue des Petits-Champs, où le Palais-Royal, tous les badauds de Paris, regardent ces feux d’artifices tirés par la princesse Sophie, en l’honneur de son voisin, le maître du Palais-Royal[2]. Mais ce n’est pas assez ; voilà que Sophie veut un hôtel à la Chaussée-d’Antin. Cet hôtel, bâti comme la pyramide de Rhodope, il sera côte à côte avec l’hôtel de Mlle Guimard et de mêmes dimensions, bien entendu. Deux colonnes doriques porteront le fronton : Euterpe sous les traits de Mlle Arnould. L’hôtel aura deux étages, un vestibule où tiendra la livrée d’un faubourg Saint-Germain tout entier, et des antichambres encore, puis les salons. Les enfants occuperont le second étage, qui sera disposé de façon que les chambres aient deux petits salons. L’hôtel est