Page:Hachette - Correspondance sur l’École Royale Polytechnique à l’usage des élèves de cette école, tome 2, 1813.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gueur  ; les projections de , , ont évidemment pour expressions

donc on peut écrire directement les équations ().

Une observation de M. Binet (répétiteur à l’Ecole Polytechnique), sur la composition des forces, ne m’avoit laissé aucun doute sur la possibilité d’appliquer la même propriété des projections à la transformation décoordonnées obliques en d’autres coordonnées obliques ; en effet soient , , , les coordonnées d’un point , étant compte sur l’axe des , étant parallèle à l’axe des  ; et parallèle à l’axe des , la droite qui va de l’origine des coordonnées au point est le quatrième côté d’un quadrilatère dont les trois autres côtés sont , ,  ; si au lieu de , , , on conçoit trois nouvelles coordonnées , , , allant de l’origine des coordonnées au même point , il est évident que la projection du quatrième côte du quadrilatère sur l’un des axes, est égale à la somme des projections des trois autres côtés , , ou , ,  ; la projection se faisant par des plans parallèles aux deux autres axes ; ainsi la projection de la droite qui joint l’origine des coordonnées et le point , sur l’axe des , a pour longueur  ; elle est égale à la somme des projections des trois droites , , ou , , sur le même axe des , ces projections étant faites comme celle du point , par des plans parallèles au même plan ().

On m’a fait remarquer que la proposition dont je faisois usage pour un quadrilatère, s’appliquoit à un polygone quelconque fermé ; en sorte qu’ayant un système quelconque de points, joints deux à deux par des droites, et une droite fixe sur laquelle on projette ces points par des plans parallèles à un seul et même plan, la projection du polygone formé par les droites qui unissent ces points donnés, est égale à la somme des projections des côtés du polygone, en ayant égard aux signes de ces projections ; signes qui peuvent être positifs ou négatifs. Ce théorème sur les projections est aussi général que celui dont M. Poisson a fait usage pour démontrer plusieurs théorêmes de dynamique. (Voyez le premier volume de la Correspondance, page 387.)

Avant d’aller plus loin, j’observerai sur les équations , qu’on a entre les coefficiens de , , , dans ces trois équations, les relations suivantes