TABLEAU FIGURATIF DE LA PRONONCIATION xxvn 10. EU mi-ouvert 11. EU fermé 12. U
TABLEAU FIGURATIF DE LA PRONONCIATION savll
ORTHOGRAPHE FIGURÉE.
me, te, se, le, de t.
e’u-reûz’.
eh-reiu.
dùr.
du.
dùk’.
B. — VOYELLES NASALES
EXEMPLES.
fin tante, chambre, science, fente,
an sang, champ,
in limbe, sainte, feinte, Reims, tinte,
in rien, saint, faim, rein, vin,
ôn honte, onze, once,
on bon,
ùn humble,
un commun,
II. — DIPHTONGUES
EXEMPLES.
10. EU mi-ouvert très bref : e me, te, se, le, de,
11. EU fermé long : heureuse,
moyen : eh heureux,
bref : eh ne parait pas être en usage.
12. U long : ù dur,
moyen : u du,
bref : ù duc,
AN = d, nasale de l’a ouvert 2,
EN= ê, nasale de l’è ouvert s,
ON= —6, nasale de l’b ouvert`,
long :
moyen
long
moyen
long
moyen
EUN = d’, nasale de l’eu ouvert s, long
moyen :
ORTHOGRAPHE FIGURÉE.’
tânt’, chânbr’, syàns’, fânt’.
van, chan.
linb’, Sint’, fint’, Rins’, tint’.
ryin, sin, /In, rin, vin.
hônt’, ônz’, ôns’.
bon
finbl’.
cà-mun.
Il existait autrefois des diphtongues pures : ia, ie, ii,
io, iu, iou, ieu ; ua, ue, ui, uo, uu ; oua, oue, oui, etc.,
ai, ei, ou, etc., et des diphtongues nasales : ian, ien, ion ;
uan, uen, uon, etc. On prononçait également comme
diphtongues oi et oin.
La prononciation moderne, dans sa rapidité, a fondu
les diphtongues en voyelles simples (ai= è, au=o), ou a
transformé en consonne s le premier élément vocalique,
si bien qu’aujourd’hui notre langue ne connaît plus de
diphtongues.
III. — CONSONNES
Les sons consonnants de la langue actuelle sont au
nombre de vingt-deux : b, p, f, v ; t, d, s forte, s douce
ou z ; k, g, ch (chuintant, dans chose), j (dans je, gémir) ;
1, r, m, n ; l mouillée, n mouillée ; h aspirée, et enfin i
consonne (le y dans yacht), ou consonne (le ou dans
ouate), et u consonne (le u dans huile, lui).
Plusieurs de ces sons consonnants sont représentés
dans l’écriture par des lettres ou des groupes de lettres
différents.
Ainsi le son p est noté ordinairement par la lettre p
1. Cet eu est intermédiaire entre l’eu ouvert et l’eu fermé ;
Il est très bref et toujours atone. Il est généralement désigné
sous le nom d’e féminin ou mi-muet, et quand il n’est pas
prononcé, sous celui d’e muet. Il ne s’est maintenu que dans
des monosyllabes, ou après certains groupes de consonnes :
tristement, prononcez Iris-le-man. Le plus ordinairement il
.a disparu de la prononciation courante, et nous nous abstenons,
en ce cas, de le noter : heureuse, heureusement, prononciation
figurée : eu-reuz’; eu-reuz’-man.
2. Le tilde — placé sur la voyelle est le signe généralement
adopté pour représenter phonétiquement la voyelle
nasale. — An= à est la nasale, non de l’a ouvert, mais uniquement
de l’a fermé.
3. Le son in est le son nasal de l’é ouvert et non de l’i.
A partir du xii e siècle la nasale de l’é ouvert:en = é, a
pris le son nasal de l’d, sauf après un yod (dans bien, chien,
rien, mien, lien, sien, etc.); sa place a été reprise, vers le
xvie siècle, par les nasales de ai, ei, i:ain, cin, in. Aujourd’hui
la notation in est acceptée comme le représentant de ain, ein,
.et de l’ancien son en. Voilà pourquoi nous adoptons, malgré
son inexactitude phonétique, cette notation in, qui seule est
claire pour la plus grande partie des lecteurs.
4. On = b est uniquement la nasale de l’o ouvert, et non
celle de l’o fermé.
5. La nasale qu’on fait entendre dans un n’est pas la nasale
de l’u, mais celle de l’eu ouvert. Nous la notons cependant
par un pour ne pas dérouter le lecteur.
(père) et quelquefois par la lettre b (absurde, prononcez
ap’-surd’).
Le son f est noté ordinairement par la lettre f (faire)
et quelquefois par le groupe ph (sphère).
Le son t est noté ordinairement par la lettre t (terre)
et quelquefois par la lettre d (grand homme, prononcez
gran-t-ànz’), ou par le groupe th (thédtrc, prononcez
te’dtre).
Le son s fort est noté ordinairement par s (sur); il
l’est aussi par ss (dessus), par c (ce), par ç (ça), par
t (nation).
Le son z ou s doux est noté par s (rose), par z (zèle),
et quelquefois par x (dixième).
Le son k est noté par c (devant 1, r, a, o, u : clair,
croire, cap, col, cure), par k (kilo), par q (coq), par ck
(shacko), par ch (loch, chrétien), par qu (quai), cqu
(grecque), par g (long espoir, prononcez lon-kès’-poir).
Le son g est noté par g (gond) et quelquefois aussi par c
(second, prononcez segon ; reine-claude, prononcez reineglaude)
; devant e et i, il est noté régulièrement par gu
(guérir, prononcez ghérir ; guipure, prononcez ghi-pure). Le son chuintant ch est noté par ch (chose) et quelquefois aussi par sh (shacko), par sch (schème, schisme). Le son j est noté soit par j (jaloux), soit par g (devant e, i : gelée, gilet). Le son de l mouillée est noté par —ill— (bata-ill-on) 2, par -il (pare-il), par —ll— (farci-11-e), par —l (péri-1). Les sons de i consonne, ou consonne, u consonne, sont mal reconnus ou tout à fait méconnus par l’ortho-
1.Voir plus bas, à l’i consonne, l’ou consonne et l’u consonne.
2. La graphie ill représente non seulement l’l mouillée, mais encore le groupe de i plus l double ou même simple : vaciller, prononçez non vaci-yé, mais vacil-lé ; tranquille, prononcez tran-kit’.