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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/179

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L’H¥iMAN!5MlS 159 Que cette préperation ait été féconde, les chapitrcs suivants le montrcront; que ce recueillement fut néccs- saire, lcs pages qui précedent l`auront fait pressentir. Ne parlons pas dc Dante, dont l`0euvre ne pouvait ouvrir de nouvelles voies it la littérzature; mais Pétrarque et Boc- cace étaient visiblement trop supérieurs encore at la moyenne de leurs contemporains, par leur culture, par leur sens artistique et par la distinction de leur forme. Pour que leurs oeuvres fissent vraimsnt école — on le vit bien un siecle plus tard —- il fallait que le gout fut fegonné par un commerce plus étroit avec les grands écrivains anciens. C`est par l’étude de l’antiquité seule- ment que devaien-t se former et se généraliser le sens critique, l`esprit de libre recherche et de libre discus- sion; c’est at cette école enfln que, sous les appareuces variables de l`humanité aux différentes étapes de son histoire, on devait découvrir l’bomme, dans ce que sa nature ad’universel et de permanent. Tout cela, Pétrarque et Boecace l’avaient apergu; mais leur exemple ne suffi- sait pas a dessiller tous les yeux. Les humanistes ont dignement continué leur muvre, en reprenant par la base l’éducation du génie italien. I Puur mériter lc nom d`l1umanists, il nc suffit pas d`écrire sn latin : il faut encore vouloir sortir de son temps, et savoir se faire une ame antique. Dante, qui avait composé en latin de savants traités sur les rap- ports de l’autorité pontifieale avec l`empire, et sur la langue vulgaire, nlavait pourtant ricn dill!} liumaniste, L5 principal précurseur dc Pétrarque fut Albertino Mussato,