Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/180

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160 Lrrrénnunn rrALmNNE dont le nom a été deja prouoncé (p. 132), et au souvenir duquel on peut associer un historien, écrivain assez chétié, Ferreto Ferreti de Vicence (mort en 1337). Mais personne, au x:v° siecle, n°a réalisé plus completement que Pétrarque le nouvel idéal de la littérature latine ressuscitée, surtout dans son A]9·ica, son De viris illus- tribus et ses lettres; personne n'a plus fait pour propager le culte de l’antiquité par ses oeuvres, par la passion avec _laquelle il s’était constitué une bibliothcque, alors unique en son genre. De tous ses amis, Boccace {ut celui qui marcha le plus brillamment sur ses traces. Ses traités biographiques (De casibus virorum illustrium, De claris mulieribus) et son dictionnaire géographique (De montibus, silvis, [lumi- nibus, etc.) sont des compilations utiles, mais dépour- vnes d’art et d’originalité; au contraire, son grand ouvrege, en quinze livres, sur les généalogies des dieux paiens, lui assure une place fort distinguée parmi les interprétes de la mythologic classique. Latiniste moius correct que Pétrarque, surtout en vers (son Bucolicum carmen se compose de seize églogues}, il eut sur son grand ami Yavantage d’apprendre as déchil}`rer Homere dans le texte: un Calabrais frotté de grec, Léonce Pilate, que Pétrarque avait découvert, et que Boccacc hébergea pendant trois ans, fit sous ses yeux la premiere traduc- tion intégrale -— mais combien imparfaite! —- de l`Iliade et de l`Odyssée. Le véritable héritier et le continuateur de Pétrarque, dans le domaine de l’humanisme, fut Coluccio Salutati (1331-1406), chancelier de la Seigneurie de Florence a partir de 1375, et auteur de divers ouvrages latins, en prose et en vers. Comme Pétrarque, c’est par sa vaste ccrresponclance qu’il ugit sur ses contemporeins; ll {ut le