Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/181

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vkiuiumsiun 161 chef reconnu d’un groupe d'hommes distingués dont l’influence rayonna au loin. Pendant que Florence voyait paraitre Niccolo Niccoli, Ambrogio Traversari, Palla Strozzi et vingt autres, la Vénétie, la Lombardie, Rome et Naples rivalisaient avec la Toscane. De toutes parts les esprits s’élancérent a la conquéte de l’antiquité, et tout · d`abord on travailla in reconstituer son patrimoine intel- lectuel, en arrachant ix l’oubli tous les textes qui pou- vaient étre sauvés. Salutati avait retrouvé le recueil des lettres de Cicéron Ad familiares; d’autres chercheurs, enflammés d’un beau zéle, furent plus heureux encore : le Pogge (Poggio Bracciolini, 1380-1459) exhume, ou contribue a rendre au jour Quintilien, Lucréce, les Silves de Stace, les Puniques de Silius Italicus, les Argpnauti- ques de Valerius Flaccus, plusieurs discours et traités littéraires de Cicéron, entre autres le Brutus, douze coméclies de Plaute. De toutes parts, les manuscrits anciens sont avidement recherchés, rccopiés, uchetés ix, prix d’or. Ces ouvrages qui reparaissaient a la lumiere, et ceux que l’on connaissait de longue date, on s’apercut alors qu’on les comprenait parfois mal; il fallait donc corriger les fautes, imputablesa l’inattention ou a Pignorance des copistcs, soit en comparant entre eux plusieu1·s manus- crits, soit par voie de conjectures. Ainsi furent inaugu- rées les études critiques sur les textes anciens, aussitot complétécs par d’abondants commentaires grammaticaux, littéraires et historiques. Nombreux sont les humanistes qui s’y cpnsacrérent; mais entre tous Lorenzo Valla (1405- 1457) sc distingua par sa hardiesse. Excellent grammai· rien, il fit surtout preuve d’un sens critique solide dans l’examcn des traditions historiques si souvent déformées par lcs légendcs, et dans la discussion des opinions philo- IJTT*lA'I`URI ITALIIINF