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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/196

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spirituel, cu laude, et le premier germe du drame liturgique s’étaient répandus dans toute l’ltalie centrale. En Toscane, la mise en scene des récits évangéliques, des vies des saints et de pieuses legendes, eut une fortune particulierement brillante, grace aux progres de la machinerie et du spectacle. Sous le nom de Sacra rap- presentazimw, l’ltalie du xv° siecle eut a peu pres l`équivalent de nos Mysteres, mais avec des proportions restreintes, car l’action de la Rappresentnzione est tres rapide et ne comporte aucun développement psychologique, ni méme vraiment dramatiquc. Les scenes plaisantes, les intermedes bouffons y ont parfois cependant une ccrtaine étendue, tant il vrai que ces wuvres naives, d`un tour franchement populaire, représentées aux jours de féte dans les cnnfréries et les couvents, souvent par des enfants, visaient moins a Védification qu’au simple amusement.

L’esprit railleur du peuple florentin s’était déja manifesté a diverses reprises dans la poésie lyrique. Le genre burlesque prqprement dit fait son apparition avec les vers du barbier Domenico di Giovanni, surnommé. ec il Bur- chiello » (mort en 1448). Scs pieces, remplies de bizarres coq—a-l’£me, et tres souvent dépourvues pour nous de sel et de seps, nous iuitieut aux petites miseres de la vie de liaultillr, RDX QUCTBHCS, HUX l’l)édlS8I1CBS et {l�Xil1V€C— tives ou il se complaisait, mais qui l’obligerent finalemeut a s’exiler de Florence.

Pendant que l’imagination et le sentiment populaires s’exprimaient ainsi en italien, avec une aisance croissante, les érudits, les humanistes méme commencaicnt a témoi- gner plus d’intérét pour la langue vulgaire. lfhistorien Leonardo Bruni ne la dédaigne pas toujours;Matteo Pul- mieri écrit un traité Della vita civile, tout rempli des