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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/229

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LA rnosn rxnnwr LA riumiiznx murrui nu xvi- s. 209 en 1434 une rentrée triomphale (fin du livre IV). Les faits antérieurs ai cette date sont résumés, pour l’en- scmble de la péninsule, dans le livre I, et pour les révolutions intéricures a Florence dans les livres ll-IV; les quatre livres suivants nous font assisteraux vicissi- tudes, désormais inséparables, de Florence et de l’Italie apres 1434; le huitiéme, entiérement consacré a Laurent le Magnifique, s'achéve avec sa mort, laissant entrevoir les discordes entre Etats italiens, qui allaient suivre la disparition de cet arbitre de la paix, et leur conséquence fatale, l’ingérence étrangére. Le détail du récit, comme le plan général, met cons- tammcnt en lumiére l’enchaincment logique des événc- ments. Machiavel ne croit pas a l’intervention de la Providence dans les aH`aires humaines: c'est dans les institutions et dans l’usagc qu'en font les hommes qu’il trouve l’explicati0n dcs révolutions, des victoires et des défaites. Ainsi l`histoire, dégagée de l’étroite méthode des vieillcs chroniques, s’éléve d°un coup d’aile a l’inter- prétation des l0is qui régissent la vie des peuples : elle devient une philosophie de la politique, et, pour Machia- vel, la vérification des théories qu°il professa toute sa vie. Conception originalc et féconde, mais dangereuse, car elle expose l`historien ia négligcr les détails qui ne rcntrcnt pas dans son systéme, ou a en fausser la portée et la signi- fication Machiavel ne s’intércsse pas aux faits pour eux- mémes, et l’on s’en aperrjcit ai sa facon arbitraire cl’uti- liser ses sources : pfécurseur a tant d°égards de la méthode historique moderne, il n’a cependant pas saisi l’importance d’une sévére critique des témoignagas. Telle qu’il l’a comprise, l’histoire est uu art au moins autant qu’une science; par le mérite de la forme, on peut méme dire que Machiavel en a fait une czuvre d’art._ LITT‘|ATU!I IFALIINNI. . X