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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/273

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LA roérxqun cLAss1Qu1; 253 de L. Groto (auteur d’une Adriana, sur l’histoire de Roméo et Juliette), ni méme l’unique essai en ce genre de Torquato Tasso : son Re Torrzkmondo (1587) unit d’una fagon peu agréable des caractéres chevaleresques a la fable d’@'z/{que roi : l’action se développe péniblement en un style trop souvent ampoulé. L’enHure et la conven- tion sont at peu pres le seul héritage que la tragédie du xv1° siecle léguera aux générations suivantes. L’Italie, il est vrai, prendra sa revanche ailleurs, dans deux genres inconnus des anciens, le drame pastoral et l’opéra. II Les destinées de la comédie au xvi' siecle sont assez semblables at celles de la tragédie: beaucoup d’ceuvres, pour la plupart médiocres, bcaucoup de tendances con- tradictoires qui n’arrivent pas at se fondre harmonieuse- ment, et en fin de compte échec de la poétique classique. Cependant le bilan de la comédie se solde par quelques profits notables : au milieu de cette médiocrité surnage au moins une oeuvre supérieure, la Mandragore de Machiavel, et, d’autre part, a cété de la comédie savante, se manifeste un courant d’inspiration franchement popu- laire qui, dédaigné par les écrivains entichés des regles, · et abandonné at lui-méme, donnera naissance a la comédie improvisée. Le point de départ, ici encore, est l’imitation du théatre ancien, non des Grecs pourtant, mais des Romains. Les comédies de Plaute et de Terence avaiem étéjouées souvent, au xv' siecle, at Rome, at Florence, a Ferrure. Dans cette derniére cour, plus mondaine que suvante, on en avait récité des traductions assez libres;