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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/346

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326 Ll'l‘TliRATURE ITALIENNE que forma en Italie la tradition de l`épopée carolin- gienne : Forteguerri reprend les personnages de Pulci, de Boiardo, de l`Arioste, mais il les pousse a la parodie, ai la caricature. Comme Tassoni, tantét il recourt ai l`artifice des anachronismes voulus, tantot il donne plus de relief a l’exagération de certains traits bouffons eu glissant dans son récit quelques épisodes plus sérieux; ga et la enHn apparait une intention satirique, notam- ment at lladresse des moines. L”aisance du style et l`absence de prétention, avec lesquelles l’auteur a mis bout in bout tous ces contes, sur un ton libre et enjoué, permettent de le suivre sans fatigue E1 travers les trente chants de son poeme. Si l’on mentionne encore, comme représentant de la poésie didactique, le Véronais G. B. Spolverini (1695- 1762) avec sa Coltivazione del risc, on se trouve avoir cité les seules oeuvres échappées ai l’oubli, en dehors dn théétre, entre toutes celles que produisit la premiere partie du xv1u° siécle. II En presence des déplorables fantaisies, romanesques ou mythologiques, entrecoupées de scenes boulfonnes, qui avaient dégradé la tragédie italienne au xvu‘ siécle, sous le nom de a tragicomédie » et d’0pera regia — com- position batarde, en trois actes, mélée de prose et dc vers, avec un dénouement heureux, pour ne pas altérer la sérénité des spectateurs —, une réaction du bon sens sc produisit, et sembla provoquer, at partir de l’année 1.70U, une renaissance de la tragédie. La gloire de Corneille et de Racine, dont les principales oeuvres avaient été repr6·